Petite histoire des économistes hétérodoxes

Petite histoire des économistes hétérodoxes

Dossier d’Alternatives économiques (août 2024)

« C’est quoi, un économiste hétérodoxe ? », me demande-t-on souvent lorsque j’utilise ce qualificatif. Je réponds généralement : « C’est un gêneur, parce qu’il critique et oppose des faits et des arguments aux analyses et aux opinions traditionnellement professées par ses confrères bien en cour. »

Exemple : Keynes fut un hétérodoxe à la fin des années 1930, lorsque, pour sortir de la Grande Crise, il suggérait d’accroître les dépenses publiques d’investissement, alors que le gourou britannique du moment (Arthur Pigou) et la plupart de ses confrères (y compris en France) préconisaient de sévères économies. On sait aujourd’hui qui avait raison, mais sur le moment, des déluges de critiques et de moqueries ont plu sur Keynes.

Actuellement, on peut qualifier d’hétérodoxes Robert Boyer ou Florence Jany-Catrice, face aux orthodoxes que sont Jean Tirole (et son prix dit « Nobel ») ou Philippe Aghion. Bref, les hétérodoxes remettent en cause la doctrine dominante, mais celle-ci conserve les postes prestigieux qui assurent la notoriété.

La suite à lire ici

Joseph Viney

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *